Zoom sur l’Histoire de Lyon
L’histoire de Lyon est vaste, et des plus intéressantes ! Région habitée depuis la préhistoire, capitale des Gaules à l’époque Gallo-Romaine, la ville de Lyon possède une histoire fantastique, préservée et mise en avant encore aujourd’hui dans chacune de ses ruelles…
Mais pour le moment, intéressons-nous au dernier siècle, et découvrons ensemble l’Histoire de Lyon, de 1900 à nos jours.
Êtes-vous prêts à voyager dans l’histoire Lyonnaise avec nous ?
L’Histoire de Lyon en 1900
Dès le début du 20° siècle, la ville s’illustre par son industrialisation, qui engendre de nombreux changements, notamment au niveau social.
En effet, la forte croissance du salariat et les débuts de l’industrialisation à Lyon confrontent les entrepreneurs au défi de répondre aux nouveaux besoins d’une population transformée. Jusqu’aux années 1840, les œuvres d’assistance se multiplient bien. Elles restent toutefois trop traditionnelles pour s’implanter fortement dans la masse populaire. C’est surtout la défiance face aux idées nouvelles, socialistes par exemple, qui en amoindrissent l’efficacité.
Il faut attendre 1836 puis 1941 pour voir la question sociale devenir une composante importante de la vie Lyonnaise. C’est à cette époque que le cardinal de Bonald mettra en place la première institution sociale. Cette dernière avait pour objectif de soutenir les ouvriers victimes de catastrophes ou de combats à la suite de grèves : la société de Saint-François-Xavier. Cette société apporte un soutien spirituel et matériel aux ouvriers.
Durant les soixante-dix années de la Troisième République (1870-1940), Lyon quitte progressivement la grande histoire, pour se fondre dans le moule des grandes cités industrielles françaises. Marquée par ses maires successifs, elle voit sa population augmenter et son industrie prospérer. Plus particulier est son attachement à un certain radicalisme républicain, édifié et entretenu, qui se dresse contre l’influence de l’Église, en proie à de graves difficultés.
L’évolution urbaine de la ville de Lyon
Outre son développement social et industriel, la ville développe de manière importante son urbanisme. De grands projets naissent à cette époque : la rénovation du quartier Grolée, la construction de plusieurs ponts, des Facultés ou encore le palais de la préfecture.
C’est à la même époque qu’est construite la basilique de Fourvière. Monument de combat, destiné à montrer la force du catholicisme lyonnais, ses plans étaient prêts depuis les années 1860 ; ce sont les événements de 1870 qui ont débloqué les fonds nécessaires, faisant ainsi entrer dans l’Histoire de Lyon cette superbe basilique, témoin du grand patrimoine de la ville.
Les travaux s’accélèrent avec la nomination à la marie d’Edouard Herriot qui réalise lors de son mandat de nombreux en travaux d’urbanisme. Parmi eux, le nouveau quartier des Brotteaux, autour de la nouvelle gare homonyme, quartier encore fortement marqué par l’architecture haussmannienne. Il fait également construire un grand lycée, à l’origine annexe du lycée Ampère, le lycée du Parc, désormais emblématique du rayonnement intellectuel de la ville. D’autres projets voient le jour, sous l’influence notamment de l’architecte Tony Garnier, en forte connivence avec le maire. C’est donc à cette époque que sont lancés les grands chantiers marquants du mandat Herriot : les abattoirs de la Mouche (début des travaux en 1908), qui comprennent notamment la Grande Halle (aujourd’hui halle Tony-Garnier), l’hôpital de Grange-Blanche (1911) qui devait remplacer le vieil Hôtel-Dieu, et le stade de Gerland (1913).
L’histoire de Lyon, la belle époque et la grande dépression, 1920 / 1940
La belle époque
Durant la vaste « Belle époque » de l’industrie lyonnaise, les investisseurs n’hésitent pas à changer l’orientation de leurs placements pour soutenir des structures nouvelles. Quatre secteurs d’activités sont les principaux acteurs de cette effervescence : l’électricité, la mécanique, la chimie et le textile.
L’électricité
Celui de l’électricité au sens large se développe grâce à l’implantation de solides entreprises étrangères (les suisses Volta), par la concentration de capitaux lyonnais et parisiens au sein, par exemple, de la Société des forces motrices du Rhône, et par l’essor d’affaires purement locales, telles les Société des électrodes ou A. Grammont.
La mécanique
Dans le secteur de la mécanique, les nombreuses sociétés automobiles rhodaniennes (Rochet-Schneider, Berliet, François Pilain, Luc Court, Cottin-Desgouttes, Bonnet-Spazin), connaissent ensuite un puissant cycle d’industrialisation et de concentration, à l’image de Berliet et Rochet-Schneider. Berliet devient également un leader sur le marché des camions, tandis que ceux de l’aviation ou des autres transports suivent la même voie de la croissance et du regroupement.
La chimie
Les entreprises dans le domaine de la chimie au sens large connaissent un vif succès, comme en témoignent le groupe Gilliard-Monnet-Cartier, la famille Gillet, mais surtout la société A. Lumière et fils.
Le textile
Ces mutations industrielles impactent fortement le monde traditionnel de la Fabrique de soie lyonnaise. Ces transformations se révèlent efficaces pour résister aux concurrences étrangères. La valeur de la production textile de la région progresse entre 1900 et 1928, et la part des biens vendus à l’étranger passe de 50 % en 1880 à 75 % dans les années 1920. Cette réussite est due à une mécanisation rapide et poussée, à un transfert du tissage à bas coûts de Lyon aux régions périphériques et à l’arrivée de nouveaux textiles.
Enfin, il faut souligner que le tissu industriel lyonnais de cette époque est fort d’une très large diversification allant bien au-delà de ces quatre secteurs principaux
La grande dépression des années 30
La crise mondiale des années 1930 frappe fortement la cité rhodanienne, et surtout le textile. Ce secteur ne se relève pas par la suite, malgré la disparition des établissements non concurrentiels et un important mouvement de concentration, illustré par l’établissement Gillet, qui absorbe plus d’une vingtaine d’entreprises durant la décennie 1930. Mais toutes les industries anciennes sont gravement atteintes par la restriction des débouchés, notamment les secteurs sidérurgiques.
Une vie artistique riche
L’histoire de Lyon, c’est aussi un patrimoine culturel riche. Les artistes lyonnais connaissent durant la Troisième République une grande vitalité, et, pour certains, des traits qui les différencient des grands mouvements nationaux.
Les peintres lyonnais sont regroupés tout d’abord dans la « Société lyonnaise des Beaux-Arts », puis, pour les avant-gardistes dans le « Salon de l’automne » et enfin dans le groupe des ziniars. Ils accueillent ainsi la plupart des mouvements nouveaux, à l’exception du cubisme ou du surréalisme.
Les poètes lyonnais connaissent plusieurs vagues avant la Première Guerre mondiale qui, s’exprimant au travers de plusieurs revues, prennent les chemins successivement des poètes maudits tel Verlaine, du lyrisme et de l’idéalisme, et enfin de la poésie populaire issue du romantisme et du Parnasse. Les romanciers lyonnais, eux, passent du naturalisme à la Émile Zola à la fin du xixe siècle, à, entre les deux guerres, un style plus proprement lyonnais, décrivant, pour les moquer, les particularités culturelles locales.
La seconde guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, étant située en zone libre jusqu’en 1942, et très proche de la ligne de démarcation, la ville accueille de nombreux réfugiés et devient un foyer de résistance. Particulièrement marquée par la répression, Lyon est finalement libérée le 3 septembre 1944.
L’histoire de Lyon après-guerre : 1945 / 1960
Durant les Trente Glorieuses, la population de la ville de Lyon augmente sensiblement pour passer de 442 000 à 527 000 habitants entre 1946 et 1968, soit 20 % d’augmentation. Les banlieues de l’agglomération lyonnaise progressent, elles, de 348 000 à 595 000 habitants, soit 70 % d’augmentation. Ces chiffres soulignent la tendance lourde, visible dans toutes les villes de France, d’un fort étalement urbain. À Lyon, il se produit essentiellement à l’est de la ville, poursuivant ainsi un processus historique. À partir des années 1970 et 1980, la croissance urbaine est visible surtout aux limites de l’agglomération, les communes les plus centrales voyant leur population se stabiliser. Enfin, cette évolution s’accompagne d’une baisse de la densité urbaine globale, le doublement de la population ayant lieu sur une surface sept fois plus importante.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Lyon est une ville profondément marquée par l’industrie, qu’elle soit traditionnelle comme la métallurgie ou plus novatrice comme la chimie et la construction mécanique ; elle le reste jusqu’aux années 1960. Lors de la décennie suivante, la structure économique de l’agglomération évolue rapidement, pour devenir un centre tertiaire français important.
De 1960 à nos jours …L’histoire de Lyon actuelle !
Lors de la décennie 1960 / 1970, la vie industrielle Lyonnaise tend à décliner.
Les secteurs qui déclinent le plus sont le textile (et notamment la soie), la fabrication de composants électriques et la transformation des métaux. Les industries de la chimie et de la mécanique automobile parviennent en revanche à maintenir un bon niveau d’activité. Si le nombre d’établissements industriels lyonnais diminue peu, l’importance relative de l’industrie dans la population active globale se réduit considérablement dans les années 1980 et 1990.
Dans les années 2000, le secteur industriel lyonnais se compose de quatre principaux secteurs : la chimie et pharmacie (avec Arkema, Sanofi-Pasteur, BioMérieux, etc.), la métallurgie et la construction mécanique (avec Renault Trucks), l’électricité (avec Alstom et Areva) et l’industrie textile. À ces secteurs caractéristiques de l’industrie lyonnaise, il faut ajouter les nombreuses entreprises du bâtiment et travaux publics, de l’agro-alimentaire et de la logistique. L’économie lyonnaise est dynamisée depuis 2005 par les cinq pôles de compétitivités : Lyon Biopôle, Axelera, Lyon Urban Trucks, Lyon Numérique et Techtera.
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