Découvrons ensemble l’histoire de Grenoble
Grenoble est une ville magnifique, notre ville de cœur puisque notre ville d’origine. C’est pourquoi nous avons décidé d’entamer cette série d’articles « Zoom sur » avec la Ville de Grenoble. Plongeons ensemble, à travers l’histoire de Grenoble.
L’histoire de Grenoble couvre une période de plus de 2 000 ans. À l’époque gallo-romaine, le bourg gaulois porte le nom de Cularo puis de Gratianopolis avant de devenir Grenoble . Nous nous concentrerons toutefois sur la période couverte par navilium. Ainsi, nous étudierons ici l’histoire de Grenoble depuis les années 1900, passant de décennies en décennies jusqu’à nos jours.
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Grenoble 1900
Grenoble ville moderne et industrielle
Grenoble s’est démarquée, dès le début du siècle, comme étant une ville portée vers l’urbanisme et la modernisation. Elle fut notamment l’une des premières villes Françaises à posséder un réseau de tramway électrique desservant Grenoble et son agglomération dès 1897.
Ce réseau fonctionnera jusqu’en 1952, remplacé peu à peu par la croissance des transports individuels.
L’arrivée de ce tramway a entraîné de nombreuses modifications urbaines dans la ville, notamment l’agrandissement dès 1902 de la place Félix Poulat ou encore la création d’un réseau de gaz souterrain permettant l’ensemble de la ville d’être équipé en gaz et électricité.
L’agglomération Grenobloise se démarque dès 1890 avec une première révolution industrielle notamment dans le domaine de la papeterie. C’est notamment à cette époque qu’à eu lieu l’association de deux industriels, Joseph Bouchayer et Félix Viallet permettant la création des usines Bouchayer Viallet fournissant un siècle durant des machines de papeterie ainsi que de nombreux autres outillages de métallurgie : conduites forcées d’un diamètre supérieur à trois mètres, turbines, pylônes, et temporairement fabrique d’obus durant la Première Guerre mondiale.
Grenoble, ville d’art
Sur un plan culturel, la fin du XIXe siècle marque pour Grenoble la construction d’un grand monument autour de la nouvelle place administrative baptisée place de la Constitution (actuelle place de Verdun) : le musée-bibliothèque de Grenoble qui ouvre en 1872, rejoignant ainsi le musée archéologique Grenoble Saint-Laurent (1846) ainsi que le muséum d’histoire naturelle (1851).
Grenoble, ville de sports d’Hiver
Le ski alpin profite de la fin du XIXe siècle pour faire son appartition, apporté par l’alpiniste Henry Duhamel après sa découverte, lors d’une exposition Parisienne « de longues et étroites planchettes » qu’un exposant suédois lui signale comme « étant fort recommandables pour les parcours sur la neige ». Il faudra part la suite près de 2 ans à Duhamel pour améliorer ces planches, leur permettant notamment grâce a des fixations plus élaborées de glisser sur les pentes enneigées des villes situées dans les hauteurs de Grenoble.
Grenoble 1920
Le 31 janvier 1920, le conseil municipal de la ville adopte le déclassement des fortifications, ce qui entrainera la destruction des remparts et le réaménagement des grands boulevards et une urbanisation plus rapide des quartiers bajatière, capuche et eaux claires.
L’histoire de Grenoble, c’est également de nombreuses expositions majeures.
En 1925, 21 mai au 25 octobre 1925, la ville accueille l’exposition internationale de la houille blanche et du tourisme. Cette décision est prise notamment par la facilité de Grenoble à créer de l’énergie hydrolique, grâce à ses montagnes environnantes : elles permettent en effet de créer de nombreuses chute d’eau, créatrices d’énergies et capables d’alimenter les usines alentours ( notamment l’expansion de l’industrie papetière dans la vallée du Grésivaudan, entre Chambéry et Grenoble, mais aussi plus largement au développement de l’électricité.)
L’exposition prenait place là où se dresse actuellement le parc Paul Mistral, mais tous les batiments construits pour l’occasion seront détruits, à l’exception de la tour Perret, devenu emblème de Grenoble ainsi que du palais de la houille blanche qui servira de parc d’expositions jusqu’en 1968.
Grenoble 1930 – Grenoble 1960
Depuis l’exposition internationale de 1925, le tourisme s’installe chaque année avec plus d’intensité à Grenoble et avec lui toute son industrie. Cela permet notamment, en 1934, l’inauguration du téléphérique de la bastille, mis en chantier par Paul Mistral et inauguré par son successeur Léon Martin.Permettant d’accéder très facilement à un point de vue panoramique situé 264 mètres au-dessus de Grenoble. Deux ans plus tard, le téléphérique, surnommé la ficelle, connaît alors sa véritable consécration lorsque le président de la république Albert Lebrun visite l’installation.
Grenoble en 1930 c’est également l’inauguration, Le 14 octobre 1936 très exactement de l’aéroport de Grenoble-Mermoz, dans le Sud de la ville par le maire Paul Cocat.
L’Histoire de Grenoble pendant la seconde guerre mondiale
Lors de la seconde guerre mondiale, Grenoble fait partie de la « zone libre ». Enserrée dans ses montagnes, la ville apparaît encore comme un refuge pour de nombreux intellectuels, avant de connaître une occupation italienne entre novembre 1942 et septembre 1943. Le souvenir de la Première Guerre mondiale pousse des Belges, des Français du Nord, des Alsaciens, des Lorrains, des Polonais, des Italiens antifascistes, des républicains espagnols, des juifs, des parisiens, avocats, médecins, hommes politiques à venir s’établir dans la ville et sa région. Dès le mois d’octobre, le monde universitaire et de nombreux professeurs choisissent Grenoble, comme destination à cause de sa situation en zone libre. Certains d’entre eux deviendront célèbres par la suite comme Louis Néel.
L’histoire de Grenoble, une ville de resistance
Malgré qu’elle fut considérée comme « zone libre », la vie quotidienne à Grenoble devient plus difficille comme dans le reste de la France. La ville prend alors une part active à une Résistance organisée. Fin 1941, des antennes locales de mouvements tels Combat ou Franc-tireur s’enracinent à Grenoble grâce à des figures comme Eugène Chavant, Léon Martin, Jean Perrot ou encore Marie Reynoard151. Cette même année, une nouvelle école ouvre ses portes le long du nouveau boulevard Joseph-Vallier dans d’immenses locaux, l’école des pupilles de l’air. L’université de la ville va appuyer, à travers ses professeurs, les actions clandestines. Elle fournit de faux papiers aux réfractaires du STO à partir de l’été 1942152, aidé dans la tâche par Henri Grouès, vicaire de la cathédrale Notre-Dame, qui prend dans cette clandestinité le nom d’abbé Pierre.
Mais en novembre 1942, le débarquement des troupes alliées en Afrique du nord provoque l’invasion de la majeure partie de la zone libre par les troupes allemandes et l’occupation par l’armée italienne d’une zone située à l’est de la vallée du Rhône. La ville de Grenoble qui atteint alors la barre des 100 000 habitants est occupée par l’armée italienne dès le 11 novembre 1942.
les Allemands chassent les troupes italiennes et occupent la région à partir du 9 septembre 1943 sous le commandement du général Karl Pflaum et de sa 157e division d’infanterie. De nombreux bâtiments sont alors réquisitionnés dans la ville comme des écoles, des hôtels, sept casernes militaires, un immeuble place Victor-Hugo pour la Milice, le Palais de la houille blanche dans le parc Paul-Mistral et l’aéroport de Grenoble-Mermoz. De violents conflits secouent la ville à partir de cette période lorsqu’un ingénieur, André Abry, se fait tuer le 6 octobre par une sentinelle allemande devant le 5 rue de Palanka, devenant alors la première victime de l’occupation allemande à Grenoble.
Le mardi 22 août à l’aube, les maquisards des massifs environnants, les membres des groupes francs ainsi que deux détachements français parachutés le 31 juillet dans la Drôme rentrent dans Grenoble, suivis vers midi par le IIIe bataillon du 143e régiment d’infanterie appartenant à la 36e division d’infanterie de l’armée américaine. Arrivant du sud de Grenoble par le cours Saint-André, le IIIe bataillon commandé par le lieutenant-colonel Théodor Andrews est accompagné de son chef de corps, le colonel Paul Adams, débarqué sept jours auparavant sur les plages de Provence. Alors que les panneaux indicateurs en allemand sont arrachés, que les rues sont envahies par la foule en liesse et que les cloches sonnent, Adams installe son quartier général à l’hôtel Napoléon et prend contact avec Alain Le Ray, chef des FFI de l’Isère afin de parer à l’éventualité d’un retour allemand. Un nouveau préfet, Albert Reynier, est mis en place et un nouveau maire issu de la Résistance, Frédéric Lafleur, remplace Paul Cocat.
Grenoble est nommée « compagnon de la Libération » par le gouvernement provisoire du général de Gaulle, pour récompenser cette « Ville héroïque à la pointe de la résistance française et du combat pour la libération. Dressée dans sa fierté, livre à l’Allemand, malgré ses deuils et ses souffrances, malgré l’arrestation et le massacre des meilleurs de ses fils, une lutte acharnée de tous les instants. Bravant les interdictions formulées par l’envahisseur et ses complices, a manifesté le 11 novembre 1943, sa certitude de la victoire et sa volonté d’y prendre part. Le 14 novembre et le 2 décembre 1943, a répondu aux représailles et à l’exécution des chefs des mouvements de la résistance, par la destruction de la poudrière, de la caserne, de transformateurs et d’usines utilisés par l’ennemi. A bien mérité de la Patrie. »
(source pour l’histoire de la guerre)
L’histoire de Grenoble après guerre
L’histoire de Grenoble après guerre, c’est l’histoire d’une ville qui se reconstruit, qui renaît de ses cendres. Des plaques et des monuments commémoratifs apparaissent régulièrement dans les rues de la ville à partir de l’année 1946, comme celui à la mémoire du docteur Valois ou celui du square des fusillés du cours Berriat.
Grenoble, ville industrielle
Les années 50 se voient marquées par l’apparition en 1956 du polygone scientifique, avec en tête le CEA qui pose la première pierre de son centre d’études nucléaires à Grenoble afin de poursuivre la coopération déjà existante avant guerre entre recherche et industrie.
La ville redeviendra vite une pépinière de renomée mondiale pour les acteurs industriels, notamment au niveau scientifique et Electronique avec l’arrivée de minatech (2006) et d’innovallée sur les communes de Meylan et Montbonnot.
Grenoble depuis 1960
L’histoire de Grenoble c’est enfin l’histoire d’une ville sociale, cosmopolite et tournée vers l’avenir.
Le 10 juin 1961, Grenoble ouvre le premier centre de planning familial en France, ce qui représente alors une étape essentielle dans le combat mené par les défenseurs d’une maternité libre et choisie.
La même année, pour faire face au nombre croissant d’étudiants, la première pierre du campus universitaire est posée sur la commune de Saint Martin d’Hères.
Grenoble, ville olympique
Le 28 janvier 1964 que Grenoble est désignée pour organiser les Jeux olympiques d’hiver de 1968. Cet événement majeur, mené à bien par le nouveau maire socialiste Hubert Dubedout, élu en mars 1965 dans un contexte économique très favorable, modifie considérablement l’aspect de la ville. Tout est entrepris simultanément, la construction du village olympique sur l’emplacement de l’aérodrome Jean-Mermoz, du palais des sports, de l’anneau de vitesse et du nouvel hôtel de ville dans le parc Paul-Mistral, de la Maison de la Culture (rebaptisée MC2 après son agrandissement en 2004), de la nouvelle gare ferroviaire et routière, du centre d’expositions Alpexpo, de la déviation ferroviaire plus au sud, de l’autopont des grands boulevards (aujourd’hui détruits par la création de la ligne C du tramway), du viaduc de Gières permettant d’accéder à la station de ski de Chamrousse, de l’hôpital sud, de la mise en service de la rocade. L’événement permet également la rénovation de l’ancien couvent Sainte-Marie d’en haut, afin d’y transférer le 3 février les collections du Musée dauphinois installées auparavant dans l’ancienne chapelle Sainte-Marie d’en bas. Le nouveau bâtiment du Conservatoire national de région espéré pour l’événement n’est pas achevé et n’ouvrira qu’en avril 1969.
Ces jeux de 1968 sont les premiers à être retransmis en couleur aux chaînes de télévision et présentent aussi pour la première fois une mascotte appelée Schuss le skieur. Le centre de presse est installé dans le nouveau quartier Malherbe. En sa qualité de président de la République, c’est le général de Gaulle qui déclare l’ouverture de ces jeux le 6 février 1968 dans un stade d’ouverture provisoire de 60 000 personnes, lors de son cinquième et dernier passage à Grenoble.
L’événement sportif passé, Hubert Dubedout s’emploie à réaliser le programme pour lequel il a été élu, comportant un programme d’aide sanitaire et sociale comme des centres sociaux, des maisons de jeunes, l’office grenoblois des personnes âgées, l’office dauphinois des travailleurs immigrés et l’ouverture du nouvel hôpital nord en 1974, baptisé du nom de son prédécesseur. La ville se développe énormément vers le sud à partir de cette décennie et l’urbanisation devient continue entre toutes les communes de l’agglomération, phénomène illustré en 1968 par la mise en service de l’hôpital sud à Échirolles et l’ouverture d’Alpexpo, suivis l’année suivante par celle du premier hypermarché Carrefour à la limite de Grenoble et d’Échirolles.
Grenoble ville écolo
Les préocupations écologiques sont au coeur de l’attention des Grenoblois depuis plus de 20 ans maintenant.
On se souvient notamment de l’occupation d’arbres devant être abattus en vue de la construction du stade des Alpes dans le parc Paul-Mistral, entraînant un face-à-face tendu entre les « écocitoyens » et les forces de l’ordre durant plusieurs mois.
Le 4 novembre 2009 est inauguré à l’emplacement de l’ancienne caserne militaire de Bonne l’un des premiers Écoquartier de France, sur une superficie de 8,5 hectares. Cité comme véritable modèle à l’échelle nationale, il a été primé du prix Eco-quartier 2009 par le ministère de l’Environnement180, et sera complété l’année suivante par son centre commercial, faisant de ce quartier un lieu de visite de la ville.
Enfin, en 2014, la ville de Grenoble deviens la première ville à avoir fait confiance au parti écologique pour la gestion de la ville avec l’élection d’Eric Piolle lors des municipales.
Et vous, que retenez vous de l’histoire de Grenoble ?